Authentik
( Kool Shen - Joey Starr / DJ'S )
Authentik, oui trop typique
Cette saveur aromatique
Qui jamais identique,
Reste pourtant poétique
Car sans limite, ma vocation est unique
Non je ne suis pas de ces loustics
Complètement idiomatiques
Oui ma vertu est acoustique
Et j'en suis fanatique
Car je tiens tous ces mots
D'une inspiration mystique
Donc sur ce beat chaotique,
Défrayant toute critique journalistique,
Je suis AUTHENTIK !!
Authentik, Authentik, NTM a su rester véridique,
Semant la panique, défrayant la chronique
Le fléau s'installe, impose son toucher digital
Pour la bonne cause, ??? (sais plus)
Kool Shen des Suprême NTM en action, oui j'ose
Revendiquer notre authenticité car
Voilà une vertu bien rare,
Beaucoup trop rare de nos jours
Pour être attribué à tors et à travers
Trop vite adjugée à des gens qui ne sont que des
blairs
Un, j'enchaîne le Deux, voilà le Trois...
Ce deuxième couplet est adressé à tous les
médias
Mmmhhhh... Enfin presque !!
En tous cas à tous ceux que l'infamie démange,
Ecrivant, expliquant ce qu'ils veulent, ce qui les arrange
STOP !! Ne t'avise pas de nous faire ça ...
Car pour t'éliminer, pas besoin de contrat
AUTHENTIK !!
Pour un nouveau massacre
(Kool Shen / LG Exp)
Me voilà cette fois
De retour à la source
Plein de ressources
Cotées en bourse
Je reste dans la course,
Pas besoin de faire d'efforts pour me défaire des fortes
têtes
Balayette, tu dégages et c'est net
Non je ne vois personne remonter le score
Le hardcore est à la baisse seul Assassin jamais ne cesse
Dernier bastion original,
Clyde, Solo et l'Impérial gardent notre estime
Hardcore est la rime.
J'écris comme je vis et vis ce que j'écris, logique
Tout ceci explique sûrement la rudesse de mon lyrics
Je canalise, centralise, réalise une parfaite analyse
Non merci, pas besoin de psychanalyse
Que voulez-vous que je fisse sinon du hardcore.
Je fais partie du triste décor de la banlieue Nord
Mon style évolue, jamais révolu,
Influencé par la rue
Abats les boeufs et tracte la charrue
Bam Bam sans égal, Jump Jump phénoménal
Bang Bang Kool Shen dégaine travaille et m'entraîne
dur!
Troue le cul des ordures au fur et à mesure
Soyez sur, j'épure
Mon retour marque la fin de carrières
A peine entamées
Désolé, mais je n'ai pas d'autre alternative que
de m'imposer,
Désormais du hardcore à la mort
Je détiens le sacre,
Alors préparez-vous pour ce nouveau massacre.
GET GET DOWN POUR CE NOUVEAU MASSACRE
GET GET DOWN
Pourquoi ces rimes, pourquoi ce nouveau massacre
Pourquoi tant d'acharnement contre les new jacks
Facile à comprendre, propos faciles à défendre
Mon cul n'est pas à prendre, le Hip-Hop pas à
vendre
Je ne dis pas que le rap n'est pas large
Mais attention à ne pas dépasser la marge
C'est tentant, oui je sais pour toi le pécule
passe avant
Avant que souffle de la reconnaissance le vent
Devant tant et tant de changements de comportement
Comment ne puis-je pas porter l'estocade à temps
A vrai dire, je me dois d'intervenir
Menacé est l'empire
Le business a fait du rap son nouvel élixir
En fixant les limites, un peu vite
Hardcore est ma vie, hardcore est le beat beat down!
Pour un nouvel acte,
Je suis down avec ce nouveau massacre
GET GET DOWN POUR CE NOUVEAU MASSACRE
GET GET DOWN
Ouvrez les sas, hardcore est la basse
Pas d'espace pour les gosses
Plus de place, va y avoir de la casse, hélas!
C'est le cas quand l'as des as se dépense, se
dépasse
Alors tu bois la tasse et me demandes grâce
Une fois, ça passe, ne recommence pas, ça
lasse
Si tu ne veux pas perdre la face
Un conseil trace
Passe ta route quand NTM et l'académie shootent.
Il serait dommage qu'au déshonneur s'ajoute la
déroute,
Je ne peux pas me taire
Oui je défends mon affaire sans sommation et sans
cesse,
Qu'est-ce que tu veux, je shoote qui me blesse
Erige et dresse mon palmarès en guise de forteresse,
Laisse, l'esprit de ceux qui doutent encore
Presse celui qui ne fait pas d'efforts et fait défaut
plutôt en fait au hardcore,
Trop de sympathiques mélodies balancées
par les morts.
OK OK Je reprends pour conclure toujours dans l'allure
Il ne faut surtout pas que le rap se dénature
Cherche la demi-mesure, évite les éclaboussures
Notre rôle est de fumer le top sans vice de procédure
Ouais merci je sais j'en ai la stature, la carrure, l'envergure,
Hah! Quelle fière allure, pas de soucis d'écriture
Pas besoin de doublure, c'est sûr,
Preuve en est ce nouveau massacre porte ma signature
GET GET DOWN POUR CE NOUVEAU MASSACRE
GET GET DOWN
Police
(Kool Shen - Joey Starr / DJ'S)
Police: vos papiers, Contrôle d'identité
Formule devenue classique à laquelle tu dois t'habituer.
Seulement dans les quartiers,
Les condés de l'abus de pouvoir on trop abusé.
Aussi sachez que l'air est chargé d'électricité,
Alors pas de respect, pas de pitié escomptée
Vous aurez des regrets car:
Jamais par la répression vous n'obtiendrez la
paix
La paix de l'âme, le respect de l'homme.
Mais cette notion d'humanisme n'existe plus quand ils
passent l'uniforme,
Préférant au fond la forme, peur du hors-norme.
Pire encore si dans leur manuel ta couleur n'est pas
conforme,
Véritable gang organisé, hiérarchisé.
Protégé sous la tutelle des hautes autorités.
Port d'armes autorisé, malgré les bavures
énoncées.
Comment peut-on prétendre défendre l'Etat,
quand on est soi-même
En état d'ébriété avancée
? Souvent mentalement retardé
Le portrait type, le prototype du pauv'type
Voilà pourquoi dans l'excès de zèle
ils excellent
Voilà pourquoi les insultes fusent quand passent
les hirondelles.
Pour notre part ce ne sera pas ("Fuck da Police"),
Mais un spécial NICK TA MERE de la part de la
mère patrie du vice.
POLICE!
MACHINE MATRICE D'ECERVELES MANDATES PAR LA JUSTICE SUR
LAQUELLE JE PISSE
Aucunement représentatifs de l'entière populace,
Que dois-je attendre des lois des flics
Qui pour moi ne sont signes que d'emmerdes?
Regarde je passe à coté d'eux,
Tronche de con devient nerveux:
" Oh, oh, contrôle de police, monsieur... "
Systématique est la façon dont l'histoire se complique
Palpant mes poches puis me pressant les balloches
Ne m'accordant aucun reproche à part le fait de passer
proche
Portant atteinte à leurs gueules moches.
Traquer les keufs dans les couloirs du métro,
Tels sont les rêves que fait la nuit Joey Joe.
Donne-moi des balles pour la police municipale
Donne-moi un flingue ...
Encore une affaire étouffée, un dossier
classé
Rangé au fond d'un tiroir, dans un placard ils
vont la ranger
Car l'ordre vient d'en haut
Pourri à tous les niveaux,
Ca la fout mal un diplomate qui businesse la pédo
Alors on enterre, on oublie, faux témoignages
à l'appui
Pendant ce temps, des jeunes béton pour un bloc
de teushi
Malheureusement, j'entends dans l'assistance:
" Ecoutez, moi j'ai confiance "
Confiance en qui ? La police, la justice... Tous des
fils,
Corrompus, dans l'abus ils puent;
Je préfère faire confiance aux homeboys
de ma rue, vu ?
Pas de temps à perdre en paroles inutiles
Voilà le deal:
Eduquons les forces de l'ordre pour un peu moins de désordre
POLICE!
MACHINE MATRICE D'ECERVELES MANDATES PAR LA JUSTICE SUR
LAQUELLE JE PISSE
Du haut du 93, Seine Saint-Denis,
Chicago bis, Port des récidivistes, mère
patrie du vice,
Je t'envoie la puissance, conservant mon avance.
Tout en transcendance, un à un me jouant
De tous les flics de France
Mercenaires, fonctionnaires, au sein d'une milice prolétaire,
Terriblement dans le vent,
Trop terre-à-terre pour qu'ils tempèrent
ou même modèrent
L'exubérance héréditaire qui depuis
trop longtemps prolifère
Contribuant à la montée de tous les préjugés
et,
Manœuvrant pour renflouer l'animosité
Des poudrières les plus précaires
Considérées secondaires par les dignitaires
D'un gouvernement trop sédentaire
Et d'une justice dont la bâtisse est trop factice
Pour que s'y hissent oui sans un pli
Nos voix approbatrices.
Mais sincèrement, socialement,
Quand il était encore temps
Que l'on prenne les devants;
Tout ne s'est fait qu'en régressant, comment ?
Aucun changement de comportement de la part des suppôts
des lois
Rois du faux-pas
Ma foi, ce qui prévoit un sale climat.
Donc pour la mère patrie du vice
De la part de tous mes complices
Des alentours ou des faubourgs
Avant qu'on ne leur ravisse le jour:
NICK LA POLICE!
J'appuie sur la gachette
(Kool Shen - Joey Starr / DJ'S)
Seul, dans la pénombre,
Avec mon passé,
Cherchant à me remémorer
Les joies et les raisons
Pour lesquelles j'encaisse
La monotonie de cette vie.
Plus désarmé qu'au premier jour,
Les années blanches de ma jeunesse
Se sont laissées posséder.
Quant au futur…
Le futur, j'ose même pas y penser
Vide est ma vie
Et pourtant je n'ai pas choisi
Tant le présent n'est que néant…
Tout à commencé sûrement
Le jour où je suis né,
Le jour où je n'ai pas croisé la bonne
fée
Qui aurait fait de moi
Ce que je ne suis pas
Ceux qu'il m'arrive d'envier parfois,
Ceux que la vie à doté d'une chance.
Mais moi malheureusement voilà,
Je n'en suis pas là,
Et privé de ça, pour quoi
Devrais-je mener un combat ?
De toutes façons pas la peine,
Je connais la rengaine
Mais je n'ai pas la force.
Mon amour pour la vie s'est soldé par un divorce.
Moi aussi j'ai rêvé de connaître l'idéale
idylle,
Le désir, la passion pour ne pas perdre le fil,
Quitter sur le champ la ville, s'isoler sur une île.
Au lieu de ça, ma vie file, se faufile et défile
Sans domicile fixe.
J'ai toujours relevé la tête, même
à genoux.
Mais ce soir, je suis fatigué de lutter
Et pense sérieusement à tout déconnecter.
L'hiver à posé son manteau,
Comme si la mort était déjà là,
tout près de moi.
Le froid me lacère la peau,
Comme cette vie dont je n'ai plus envie.
Egaré dans ces pensées
Où tous ne cessent de m'apitoyer
Voilà, ce soir, je vais craquer,
Ne pouvant échapper à mon destin.
L'âme stressée, le cerveau compressé,
Comme usé par la guerre des nerfs
A laquelle je dois me livrer.
Subir sans pitié, sans répit, voilà
ma vie.
Gris semble l'avenir et noire est la couleur de mon esprit.
Je n'essaye plus de comprendre,
Ni de me faire entendre.
Je suis le troupeau avec un numéro
Collé dans le dos
Métro, boulot, aseptisé du cerveau,
Mon ultime évasion se trouve dans le flot de ces
mots.
Quarante ans de déboires
Passés à la lumière du désespoir
Tu peux me croire,
Ca laisse des traces dans le miroir.
J'ai les neurones affectées et le cœur infecté
Fatigué de lutter, de devoir supporter la fatalité
Et le poids d'une vie de raté
Voilà pourquoi je m'isole, pourquoi je reste seul
Seul dans ma tête, libre d'être
Un esclave en fait battant en retraite,
Fuyant ce monde d'esthètes en me pétant
la tête.
Okay, j'arrête net, j'appuie sur la gachette.